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Paver la voie à l’essor du parahockey

Dre Peggy Assinck, vétérane canadienne du parahockey, veut favoriser l’essor du sport qu’elle aime à l’échelle internationale et permettre aux femmes de s’y initier

Shannon Coulter
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30 avril 2022
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Quand elle était jeune, la Dre Peggy Assinck était très athlétique. Elle ignorait alors qu’elle était née avec un spina bifida — une malformation congénitale de la colonne vertébrale. Elle n’en était nullement incommodée et elle pratiquait plusieurs sports.

Il n’est donc pas difficile d’imaginer que, lorsque des complications ont mené à une paralysie du bas de son corps à l’âge de 11 ans, elle s’est sentie comme si elle avait perdu une partie de son identité.

« C’était très difficile, parce je m’identifiais vraiment comme une athlète », confie Assinck, aujourd’hui âgée de 38 ans. « Mes parents voulaient vraiment trouver une façon de me garder active dans des sports, même si je composais avec des problèmes médicaux constants et une paralysie du bas du corps. »

Suivant les recommandations qu’on lui a faites lors d’une consultation en ludothérapie, elle a essayé l’un des seuls sports adaptés pratiqués près de Peterborough, en Ontario, à l’époque : le parahockey. Assinck et sa famille ont fait le trajet de 1 h 30 pour découvrir ce sport. Même si elle n’a pas eu un coup de foudre à ses premiers moments sur la glace, elle était vraiment heureuse de rencontrer des jeunes comme elle.

« J’ai grandi dans une communauté éloignée, donc je ne rencontrais jamais personne en fauteuil roulant ou quelqu’un qui utilisait un équipement adapté », raconte-t-elle. « C’était pas mal cool de croiser des semblables. »

Avec le temps, sa passion pour le parahockey a pris de l’ampleur. Maintenant une vétérane de l’équipe nationale féminine de parahockey du Canada, Assinck tient à ce que les filles et les femmes de partout sur la planète puissent avoir la chance d’essayer ce sport auquel elle a consacré sa vie.

Faire vivre des expériences positives aux femmes

Parmi les aspects sur lesquels elle met l’accent, Assinck veut faire vivre des expériences positives à celles qui s’initient au parahockey. Dans le cadre du camp de sélection de l’équipe féminine à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, du 25 au 30 avril, une subvention de la Fondation Hockey Canada permet de tenir des séances d’essai de ce sport pour la communauté.

« Je veux m’assurer que plus d’enfants et de gens qui viennent de subir une blessure puissent avoir une belle première expérience au parahockey », explique Assinck. « Je pense que la subvention de la Fondation Hockey Canada aide vraiment l’équipe féminine de parahockey à s’exercer dans des communautés éloignées et offre du soutien à des programmes féminins. »

À la fondation, nous croyons que les filles s’épanouissent quand elles jouent au hockey, et que le hockey évolue quand les filles y jouent », exprime Alexandra Wise, de la Fondation Hockey Canada. « Cette collaboration avec Parahockey féminin du Canada s’inscrit naturellement dans la mission de nos organisations et permet de poursuivre le développement de ce sport à l’échelle locale, mais aussi dans les niveaux supérieurs. »

Ce n’est pas une coïncidence si, peu importe où Assinck est allée, le parahockey féminin a pris de l’ampleur grâce à ses conseils et son soutien. Voulant en apprendre plus sur le spina bifida, elle s’est inscrite à l’Université Brock pour faire des études en neurosciences. Pendant ses études de premier cycle, elle a joué pour les Thunderbirds de Niagara et fait du bénévolat auprès du programme Brock Niagara Penguins, qui s’adresse à des enfants et de jeunes adultes ayant une incapacité physique.

Après l’obtention de son diplôme en 2008, Assinck a commencé sa maîtrise et complété son doctorat en neurosciences à l’Université de la Colombie-Britannique. Désireuse de poursuivre son entraînement de parahockeyeuse élite, elle s’est mise à la recherche d’un club dans sa province.

« Ayant grandi dans le sud de l’Ontario, là où le parahockey était massivement pratiqué, j’étais pas mal surprise de voir à quel point ce sport était aussi effacé du paysage sportif de la Colombie-Britannique », dit-elle.

Après avoir joint les rangs d’une équipe de Surrey gérée par l’organisation SportAbility, Assinck a aidé à créer de nouveaux programmes de parahockey à Vancouver et Victoria, et a contribué à susciter des occasions pour essayer ce sport partout dans la province. Ensuite, elle a donné un coup de main pour la formation d’une équipe provinciale avec l’appui de Hockey C.-B.

Un voyage outremer

En 2017, grâce à l’obtention d’une bourse postdoctorale, Assinck a traversé l’Atlantique pour y fréquenter l’Université d’Édimbourg et l’Université de Cambridge. Il y avait quelques programmes de club en Grande-Bretagne, et la Canadienne n’a pas tardé à se joindre à l’équipe la plus près de chez elle, le Mayem de Manchester, pour continuer son entraînement.

« J’ai joué pour ce club pendant un certain temps, mais il est devenu assez clair que j’avais acquis une expertise en parahockey, et après un an, on m’a demandé de devenir entraîneuse adjointe de l’équipe masculine de parahockey de la Grande-Bretagne », commente-t-elle.

En 2019, Assinck s’est rendue au Championnat mondial de parahockey du CIP avec Équipe Grande-Bretagne, qui jouait dans le groupe B en Allemagne.

« Je pense que j’étais la seule athlète qui était également derrière un banc et la seule femme à occuper une fonction d’entraîneuse », lance-t-elle. « C’était une occasion vraiment incroyable de me retrouver à un tel poste et de contribuer au programme masculin pour les aider dans leurs activités et leurs objectifs. »

Avec son expérience d’entraîneuse, une nouvelle occasion s’est présentée en 2021 : le Comité international paralympique a approché les entraîneurs de l’équipe masculine de parahockey de la Grande-Bretagne pour leur demander de créer une équipe féminine.

J’ai soudainement eu la chance de lancer une équipe dans un autre pays… ça me semblait tout à fait naturel pour moi de faire partie de cette aventure. »

Assinck s’est rapidement mise au travail. Elle est partie à la recherche d’athlètes avec des incapacités au bas du corps vivant en Grande-Bretagne, elle a fait des entrevues avec des joueuses potentielles et elle a sélectionné 27 athlètes — dont la plupart n’avaient jamais joué au parahockey — pour le nouveau programme.

Même si Assinck jouait un rôle de meneuse à l’étranger, elle a continué de recevoir de l’appui du personnel d’Équipe Canada à la maison. L’une des difficultés qu’elle a vécues a été le manque d’heures de glace, ce qui faisait en sorte que souvent, elle enseignait à des athlètes comment jouer au parahockey sans se retrouver sur la patinoire.

« Elle passe du temps en classe à enseigner les rudiments de ce sport », commente Tara Chisholm, entraîneuse-chef de l’équipe nationale féminine de parahockey du Canada. « Elle loue des gymnases pour que les athlètes puissent jouer et apprendre les systèmes de jeu. Elle fait absolument tout pour montrer à ses athlètes comment devenir des joueuses de parahockey à un endroit non propice à l’essor de ce sport. »

Malgré le peu de ressources et les défis qui sont venus avec la création d’une nouvelle équipe pendant la pandémie de COVID-19, la nouvelle équipe nationale féminine de parahockey de la Grande-Bretagne est prête à prendre part à son premier événement international, le Défi mondial féminin du CIP.

« Honnêtement, je ne sais pas comment elle arrive à faire tout ce qu’elle fait », exprime Chisholm. « Je suis très reconnaissante de tout le travail qu’elle a accompli dans l’ombre qui a participé essentiellement à faire du parahockey féminin le sport que l’on connaît aujourd’hui. »

Assurer l'essor du parahockey au Canada et partout ailleurs

En formant l’équipe, Assinck a préparé un document décrivant les étapes de lancement d’un programme dans le but de le partager avec d’autres pays pour qu’ils puissent suivre les mêmes processus.

« C’est l’objectif principal maintenant, non seulement de favoriser l’essor du parahockey sur le territoire canadien, mais aussi de veiller à ce que d’autres filles et femmes avec des incapacités partout dans le monde puissent avoir la chance de pratiquer ce sport », explique Chisholm.

« Si on veut un jour nous retrouver aux Jeux paralympiques, nous devons faire en sorte que d’autres pays créent des équipes », ajoute-t-elle. « Nous voulons nous assurer que les filles vivent une belle première expérience et forger un programme viable qui se poursuivra pendant de nombreuses années. »

Je crois fermement que, si je n’avais pas gravité dans les sphères du parahockey quand j’étais jeune, alors que j’étais aux prises avec des difficultés dans ma vie, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui », confie-t-elle.

Bien qu’il soit un peu étrange d’affronter l’équipe que vous avez lancée lors de compétitions, Assinck a eu l’appui entier de ses collègues britanniques pour retourner au Canada et se préparer en vue du Défi mondial féminin. Malgré tout ce qu’elle a fait pour le développement de son sport, elle se concentre encore à être la meilleure athlète possible et s’entraîne fort pour mériter le privilège d’arborer l’uniforme orné de la feuille d’érable.

Elle espère que les gens la percevront comme une personne qui a consacré sa vie et ses ressources à être une athlète élite et qui a déployé absolument tous les efforts pour appuyer les femmes et le parahockey en sol canadien et dans tous les endroits du monde. À ses yeux, c’est le moins qu’elle puisse faire pour un sport qui a changé sa vie.

« Je crois fermement que, si je n’avais pas gravité dans les sphères du parahockey quand j’étais jeune, alors que j’étais aux prises avec des difficultés dans ma vie, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui », confie-t-elle. « Je n’aurais pas la confiance de parler devant des milliers de personnes à propos de neurosciences ou de jouer un rôle d’entraîneuse d’une équipe à l’autre.

« J’espère pouvoir sentir que j’ai fait tout ce que je pouvais pour m’assurer que les personnes avec des incapacités, particulièrement les femmes, puissent connaître le sport qui a tant de signification pour moi et qui pourrait en avoir tellement pour elles. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

emadziya@hockeycanada.ca

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

ssharkey@hockeycanada.ca

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

jknight@hockeycanada.ca

 

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