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2014 paralympic lillehammer

Souvenirs de Lillehammer

Vingt ans plus tard, Todd Nicholson se souvient des débuts du hockey sur luge aux Paralympiques

Wendy Graves
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11 mars 2014
|

La mise en jeu de la rondelle lançant les Jeux paralympiques d’hiver 2014 a aussi marqué le vingtième anniversaire du début du hockey sur luge sur la plus grande scène sportive du monde.

Le hockey sur luge a fait sa première apparition au programme paralympique à Lillehammer en Norvège en 1994 avec cinq équipes en lice : le Canada, l’Estonie, la Grande-Bretagne, la Norvège et la Suède.

Bien que ce sport fût tout nouveau aux Jeux, les protagonistes eux se connaissaient très bien.

En 1992, le Canada accueillait la Coupe du monde à Hull au Québec et en est sorti victorieux devant certaines des mêmes équipes qu’il affronterait deux années plus tard.

Todd Nicholson, un défenseur qui a fait partie de l’équipe nationale de luge du Canada de 1992 à 2010, souligne que le tournoi avait bien préparé l’équipe au style de jeu qu’elle allait voir en Europe. Comme c’est encore le cas aujourd’hui, les formations européennes pratiquaient un jeu reposant davantage sur les positions – influencé par la plus grande surface de glace à laquelle elles sont habituées – alors que les équipes nord-américaines s’appuyaient plus sur un jeu robuste.

Les joueurs ont aussi rencontré quelques équipes de fortune en se préparant pour les Jeux. Selon Nicholson, plusieurs joueurs non handicapés prenaient également part au jeu et ils représentaient une certaine opposition aidant l’équipe nationale à se préparer en vue des Jeux.

Même les déplacements vers ces Jeux à Lillehammer se sont avérés un casse-tête financier. Avec aucun financement de l’équipe à ce moment-là, les joueurs devaient assumer toutes leurs dépenses. Nicholson évalue qu’il lui en a couté entre 4 000 $ et 5 000 $ pour aller en Norvège. C’était un fardeau que lui et ses coéquipiers étaient prêts à supporter pour aider à la croissance de leur sport.

« Nous avions compris où se situait le sport et ce que ça prenait pour le faire évoluer vers ce qu’il est devenu aujourd’hui », insiste-t-il. « Pour nous, en tant qu’athlètes, c’était un honneur de pouvoir évoluer dans les mêmes arénas et de tenir nos Jeux sur les mêmes sites que ceux où s’étaient tenus les Olympiques. »

Les joueurs savaient aussi qu’ils devaient démontrer leur courage et leur savoir-faire athlétique.

« Nous avons compris l’importance de ce moment », soutient Nicholson, « et nous devions nous assurer que ce sport soit à la fois compétitif et divertissant. La dernière chose que nous cherchions à projeter était de la pitié à notre égard. Nous n’étions pas des enfants handicapés ou des gens réunis pour une partie de plaisir. »

Le Canada a donc amorcé le tournoi contre la Suède. Pour Nicholson, qui a participé aux quatre Jeux suivants, le souvenir de cette première présence sur la glace des Paralympiques reste indélébile. Il se souvient encore d’avoir patiné autour du filet pendant l’échauffement et d’avoir aperçu ses parents parmi la foule. « C’était facile de les repérer – il n’y avait environ que 150 personnes dans les gradins. »

Le Canada s’inclinera finalement devant les Suédois 2-1 lors de son tout premier match paralympique.

Une méconnaissance du sport et une heure de présentation matinale à 10 h ont dissuadé plusieurs partisans de venir voir le match. Mais à mesure qu’avançait la semaine et que le mot circulait à l’endroit du niveau de compétition, les foules grossissaient et vers la fin du tournoi, selon Nicholson, jusqu’à 4 000 partisans venaient les voir.

Parmi ces spectateurs se trouvaient des centaines d’élèves d’écoles avoisinantes. Six de ces établissements avaient été attitrés au Canada; les jeunes se présentaient donc quotidiennement parés de rouge et de blanc en agitant de petits drapeaux canadiens. Ce soutien n’est pas passé inaperçu. « Nous nous sommes divisés en six groupes et avons visité ces six écoles pour aller les remercier », se souvient Nicholson.

Le Canada n’accorderait plus un seul but du reste du tournoi. Il a vaincu l’Estonie 5-0 puis l’a emporté aux dépens de la Norvège et de la Grande-Bretagne lors de deux matchs au cours desquels aucun but n’a été marqué. À la fin des matchs à la ronde, un bilan de 1-1-2 a laissé le Canada ex ӕquo avec la Grande-Bretagne en troisième place. Les deux pays joueraient pour le bronze.

Le Canada a remporté ce match 2-0. La Suède a défait la Norvège 1-0 en tirs de barrage et a ravi la toute première médaille d’or paralympique de ce sport.

Même si l’équipe s’était présentée aux Jeux avec l’espoir de la médaille d’or, Nicholson souligne qu’il a ressenti de la fierté lorsque l’on a placé la médaille de bronze à son cou. Il avoue aussi que c’est probablement ce que méritait l’équipe.

« Tu reviens d’un tel événement en espérant que la meilleure équipe a gagné », précise-t-il. « Dans mon cas, je suis revenu de ces Jeux en réalisant et en comprenant vraiment que la meilleure formation avait gagné. Nous nous sommes rendu compte de ce que nous avions accompli et avons pu nous servir de cette expérience pour progresser dans les années à venir. »

Nicholson a contribué à la victoire de la médaille d’argent du Canada en 1988 et il était capitaine de l’équipe lorsqu’elle a remporté la médaille d’or en 2006.

Il participe maintenant à ses sixièmes Jeux paralympiques à Sotchi, mais ce sont ses premiers hors de la glace. En tant que président du Conseil des athlètes du Comité international paralympique, Nicholson a pris place dans la loge des dignitaires lors des cérémonies d’ouverture, à quelques sièges du président de la Russie, Vladimir Poutine.

Bien qu’il ne porte plus le chandail du Canada, Nicholson agitait son drapeau canadien, s’excusant mi-figue, mi-raisin au président russe que le Canada avait déjà remporté deux médailles d’or en hockey. « Je me suis excusé d’avance au cas où notre équipe sur luge remporterait aussi l’or, précisant que nous saurions donc qui est un vrai pays de hockey, » lance-t-il en riant. « Ses commentaires ont été qu’il fallait voir, et que si ça se produisait, il ne pouvait garantir de me laisser partir! »

Nicholson n’aurait jamais pu imaginer où il se trouverait en 2014 ni le chemin qu’il aurait parcouru ni le nombre de participants à qui s’adressait maintenant ce sport, ainsi que le bond du nombre de médias le couvrant. L’avance technique de l’équipement permet aujourd’hui aux joueurs de faire preuve de plus d’habiletés sur la glace.

Quant Nicholson regarde le chemin parcouru en 20 ans de hockey sur luge aux Jeux paralympiques, il se dit reconnaissant que ce sport ait été accueilli dans le programme, permettant non seulement aux joueurs d’avoir la chance de vivre leur rêve de compétition, mais aussi aux partisans de profiter d’un spectacle mettant aux prises des athlètes de haut niveau.

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

emadziya@hockeycanada.ca

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

ssharkey@hockeycanada.ca

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

jknight@hockeycanada.ca

 

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