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La nouvelle membre de l’équipe nationale féminine du Canada, Maggie Connors, au centre en compagnie de Marie-Philip Poulin et de Natalie Spooner, avant le match de la Série de la rivalité du 7 févr. à Saskatoon, en Saskatchewan.

Du rêve à la réalité pour Connors

Quatorze ans après avoir rencontré Natalie Spooner, Maggie Connors foule la glace aux côtés de son idole d’enfance au sein de l’équipe nationale féminine du Canada

Nicholas Pescod
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8 février 2024
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Quand Maggie Connors avait 10 ans, sa mère l’a inscrite à un concours qui permettait à la personne gagnante de passer une journée avec l’équipe nationale féminine du Canada.

Seulement quelques mois après avoir remporté l’or olympique à Vancouver, l’équipe, qui comptait notamment dans ses rangs Hayley Wickenheiser, Jayna Hefford, Caroline Ouellette, Marie-Philip Poulin et Jocelyne Larocque, s’était alors rendue à St. John’s, la ville natale de Connors à Terre-Neuve-et-Labrador, pour la Coupe des 4 nations 2010.

« C’était essentiellement comme une journée dans la vie d’Équipe Canada qui donnait l’occasion de passer du temps avec les membres de la formation, d’obtenir des autographes, de participer à un échauffement sur glace et d’assister à un match », se souvient Connors.

La chance a souri à Connors, qui a remporté le concours et ainsi été jumelée à Natalie Spooner, alors âgée de 20 ans, pour la journée.

« Elle était ma mentore d’un jour, raconte Connors. C’est fou de voir toute l’importance des petites interactions avec le public, notamment les jeunes joueurs et joueuses de hockey, car depuis ce jour-là, j’ai toujours dit que Natalie Spooner était ma préférée. »

Quatorze ans plus tard, la hockeyeuse de 24 ans qui joue au sein d’un trio avec Spooner à Toronto dans la saison inaugurale de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), foule la glace aux côtés de son idole d’enfance dans un autre contexte, soit en tant que membre de l’équipe nationale féminine du Canada pour la Série de rivalité.

Connors, qui a fait ses débuts avec Équipe Canada mercredi soir à Saskatoon, passe ainsi du rêve à la réalité.

« C’est surréel, dit-elle. Je n’en reviens toujours pas. C’est tout ce dont je rêvais en me dépassant pour faire partie de cette équipe. Alors, c’est génial d’y être parvenue. La première chose que je voulais faire, c’était de parler à ma famille. »

Spooner, quant à elle, se souvient de la Coupe des 4 nations 2010 et de son rôle de mentore auprès d’une jeune fille, mais ignorait qu’il s’agissait de Connors avant que celle-ci le lui confirme.

« C’est quand même fou et, à vrai dire, ça me fait sentir un peu vieille à mon goût, rigole-t-elle. J’ai moi-même eu des modèles fantastiques que j’ai pu admirer sur la glace avant d’avoir le grand plaisir de jouer avec elles. »

Cela dit, Connors a déjà porté les couleurs de son pays. Elle a remporté une médaille de bronze au Championnat mondial féminin des M18 de l’IIHF en 2018, en plus de prendre part à deux séries estivales avec l’équipe nationale féminine de développement du Canada en 2018 et 2019.

Des Maritimes au monde entier

Née et élevée à St. John’s, Connors a commencé à jouer au hockey dès son plus jeune âge, en partie grâce à ses deux frères aînés, Michael et Chris.

« Mes parents ont inscrit mes frères au hockey, et je pense qu’ils souhaitaient qu’on ait tous cette activité en commun, explique Connors. On se suit de près en âge, mes frères sont nés en 1997 et 1999 et moi, en 2000, donc le fait qu’on pratique le même sport simplifiait la vie de mes parents. En fait, ils ont commencé par m’inscrire au patinage artistique, mais bien sûr, c’était aussi à la patinoire, alors ça n’a pas fait long feu. Le patinage artistique ne m’attirait pas vraiment, je voulais plutôt faire comme mes frères. Alors, je suis passé au hockey vers l’âge de quatre ans. »

La jeune Maggie Connors avec Marie-Philip Poulin et des joueuses de l’équipe nationale féminine à la Coupe des quatre nations 2010.
La jeune Maggie Connors avec Marie-Philip Poulin et des joueuses de l’équipe nationale féminine à la Coupe des quatre nations 2010. (Photo fournie)

À l’automne 2003, juste avant son 13e anniversaire, Connors a pris la décision de déménager à 4 500 kilomètres de chez elle pour fréquenter la prestigieuse école préparatoire Shattuck-St. Mary’s à Faribault, au Minnesota.

« Quand j’ai décidé que je voulais continuer à prendre le hockey au sérieux, poursuivre mon rêve d’en faire une carrière et voir jusqu’où ça pouvait me mener, j’ai dû déménager loin de chez moi, mais Terre-Neuve a énormément contribué à mon succès », estime Connors.

Au cours de ses cinq saisons (2013-2018) à Shattuck-St. Mary’s, elle a remporté quatre championnats nationaux – trois avec le programme des 16 ans et moins et un avec celui des 19 ans et moins – et a couronné sa dernière année forte d’une récolte de 75 points en 50 matchs.

Pendant ce temps, Connors est restée près de ses racines dans sa province natale. Elle a représenté Terre-Neuve-et-Labrador aux Jeux d’hiver du Canada 2015, remporté l’or chez les M16 à la Coupe Défi Atlantique 2015 et disputé les éditions 2016 et 2017 du Championnat national féminin des moins de 18 ans à titre de membre d’Équipe Atlantique.

« Mes premières années de développement sont l’œuvre de Hockey Terre-Neuve-et-Labrador, qui m’a formée pendant ma jeunesse. Ce n’était pas toujours facile… Il n’y avait pas beaucoup de filles qui pratiquaient le hockey, donc je jouais avec les gars, avec l’appui complet de [mon membre provincial]. J’ai adoré pouvoir représenter Terre-Neuve. »

Après Shattuck-St. Mary’s, Connors a fréquenté l’Université de Princeton, où elle s’est distinguée sur la glace et en classe. Comme membre des Tigers, Connors a inscrit 145 points (78 buts, 67 aides) en quatre saisons, ce qui la place au 12e rang à ce chapitre dans toute l’histoire de l’école. Elle a été nommée à l’équipe des recrues étoiles de l’ECAC (2017-2018), à la deuxième équipe des étoiles de l’ECAC (2018-2019) et à la troisième équipe des étoiles de l’ECAC (2019-2020), en plus d’obtenir une place au sein de l’équipe des joueuses-étudiantes étoiles de l’ECAC lors de ses quatre saisons.

« J’essaie d’être une fabricante de jeu », décrit Connors au sujet de son style de jeu. « Je suis clairement axée sur l’attaque et j’adore jouer en zone offensive. J’aime faire preuve de créativité pour amorcer des jeux, générer des chances de marquer, installer l’attaque et donner un élan à mon équipe. »

En septembre, Connors est devenue la plus jeune joueuse recrutée par Toronto, qui a fait d’elle la 62e sélection du repêchage inaugural de la LPHF.

« Je ne pense pas qu’il y avait une meilleure destination pour moi. À Toronto, une ville connue évidemment pour son marché du sport très populaire, on sent cet appui incroyable. Je suis tellement chanceuse d’avoir tout ceci qui m’attend à ma sortie de l’université, j’en suis extrêmement reconnaissante.

« On joue pour la petite fille dans les gradins qui tient une pancarte sur laquelle on lit "Future hockeyeuse de la LPHF" et pour les femmes qui ont déjà pris leur retraite du hockey et qui auraient voulu avoir une telle occasion sans que ça se concrétise. Donc, je me rends compte de l’immense chance que j’ai de pouvoir faire partie de cette aventure. »

Connors a obtenu trois points (1-2—3) en neuf parties au sein d’un trio avec son idole d’enfance, un rêve qui l’habitait à l’âge de 10 ans.

« On joue ensemble maintenant, un rêve insensé qui est pourtant devenu réalité. C’est évidemment quelqu’un que j’admire énormément et l’une de mes joueuses préférées, alors c’est génial que je puisse maintenant apprendre d’elle et lui poser des questions tous les jours. Elle est une joueuse remarquable et une grande source d’inspiration. »

Spooner se dit ravie de pouvoir servir de mentore à Connors, qui, selon elle, possède tous les outils pour connaître du succès à l’international.

« Je me souviens que, à son âge, je côtoyais des vétéranes que j’admirais comme Hayley Wickenheiser, qui m’avait prise sous son aile et aidée à prendre confiance. J’essaie d’en faire autant pour Maggie. Elle a tout le talent nécessaire. Il lui suffit de foncer, de croire en elle et de rester fidèle à son style de jeu. »

Maggie Connors, à l’âge de dix ans, avec des membres de l’équipe nationale féminine avant un match à la Coupe des quatre nations 2010. Connors avait gagné un concours qui lui avait permis de passer une journée avec l’équipe nationale féminine.
Maggie Connors, à l’âge de dix ans, avec des membres de l’équipe nationale féminine avant un match à la Coupe des quatre nations 2010. Connors avait gagné un concours qui lui avait permis de passer une journée avec l’équipe nationale féminine. (Photo fournie)


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