Recherche

2021 nihm trevor iserhoff

L’œil pour le talent

Trevor Iserhoff occupe un poste unique de dépisteur avec le Fighting Walleye de Kam River qui l’amène à épier les communautés des Premières Nations de l’ensemble du pays

Chris Jurewicz
|
23 juin 2021
|

Il y a quelques années, Kevin McCallum était sur la route dans le nord de l’Ontario pour un voyage de dépistage.

« J’étais à Cat Lake pour mon emploi à l’époque, et le gars qui me conduisait a pointé une maison et m’a dit : "Le jeune de 17 ans qui habite là est le meilleur patineur que j’ai vu de toute ma vie." », se rappelle McCallum. « Il n’y avait pas vraiment personne qui l’avait à l’œil. »

Aujourd’hui, McCallum est le directeur général du Fighting Walleye de Kam River dans la Ligue internationale de hockey junior du Supérieur (SIJHL), un circuit junior A avec des équipes en Ontario, au Minnesota et au Wisconsin.

Quand on lui demande s’il y a du talent au sein des communautés des Premières Nations partout en Ontario et même au Canada, il raconte toujours cette histoire. Il croit que plusieurs secteurs du pays n’ont jamais été épiés par les dépisteurs, et que des équipes ratent de belles occasions.

« J’ai vu une tonne d’excellents joueurs qui ne bénéficient pas du soutien de bons entraîneurs, mais qui ont ce talent en eux », confie McCallum. « Si nous pouvons les repérer vraiment plus tôt et les guider au fil du processus, j’espère que nous pourrons les mener à une place au sein du Fighting Walleye et même plus loin. »

Le Fighting Walleye entame sa deuxième campagne dans la SIJHL, bien que sa saison d’expansion n’ait duré que quatre matchs en raison de la pandémie de COVID-19.

Depuis que le club a fait son entrée dans le circuit, le repérage et le recrutement de talents issus des communautés des Premières Nations sont une priorité; cet aspect est tellement important que l’une des premières embauches de McCallum a été celle de Trevor Iserhoff, à titre de dépisteur des Premières Nations. Iserhoff, originaire de Moose Factory, en Ontario, a joué au hockey mineur dans le secteur de Thunder Bay. Il a aussi évolué dans les rangs juniors en Ontario, en Saskatchewan et au Manitoba, en plus d’avoir fait un séjour aux États-Unis.

Après sa carrière junior, il a joué au sein d’une équipe masculine senior, puis il a dirigé ses enfants au hockey. Aujourd’hui, dans son rôle, il a des contacts partout au pays et cherche à repérer des joueurs des Premières Nations qui ont ce qu’il faut pour jouer au hockey junior A.

« J’ai eu la chance d’évoluer avec plusieurs bons hockeyeurs et aujourd’hui, ils vivent un peu partout au Canada », commente Iserhoff. « Je peux les contacter et leur demander s’ils connaissent des gens qui ont le talent pour jouer au hockey junior. Dans les médias sociaux, il y a des personnes qui me font signe et me demandent : "Ce jeune est-il assez bon pour jouer?" Je passe beaucoup de temps à contacter des gens ou à recevoir des messages par l’intermédiaire des médias sociaux. J’ai des connaissances de la Nouvelle-Écosse jusqu’en Colombie-Britannique qui m’épaulent. Je ne suis pas seul dans cette aventure. J’ai beaucoup d’aide. »

Iserhoff est modeste. Le travail qu’il accomplit pour le Fighting Walleye est remarquable et impressionnant. Il a grandi dans une famille des Premières Nations, il a joué au hockey junior et il a de bonnes connaissances du hockey junior. Son bagage est un atout fantastique pour le club de Kam River.

Ce bagage est aussi utile quand Iserhoff visite la famille d’un jeune hockeyeur et qu’il leur parle des avantages de se joindre au Fighting Walleye.

« C’est vraiment important que les parents nous fassent confiance. Ils envoient leur fils vivre dans une autre ville et rencontrer de nouvelles personnes », fait remarquer Iserhoff. « Pour moi, parler aux parents pour essayer de leur vendre l’idée d’envoyer leur fils évoluer dans un circuit de hockey junior, c’est vraiment bénéfique. Le fait d’avoir ces contacts qui communiquent avec moi et qui m’appuient en disant aux parents que l’expérience sera enrichissante pour leur fils et qu’il a ce qu’il faut pour jouer au hockey junior, ça aide. »


« Quand tu viens d’une communauté de 500 à 1 000 habitants et que tu déménages dans une ville de plus de 110 000, comme Thunder Bay, c’est vraiment un choc culturel et un tout autre environnement. Ça prend du temps à s’y habituer, mais une fois que c’est fait, tu passes les plus beaux moments de ta vie à jouer au hockey junior. »

La formation du Fighting Walleye compte présentement 11 joueurs qui proviennent des Premières Nations. Le club organise un camp pour les espoirs à la fin août et attend des joueurs du nord de l’Ontario et même du Nunavut.

Iserhoff, qui anime le balado Rez Hockey, dans lequel il s’entretient avec des joueurs des Premières Nations et raconte leurs histoires, donne un exemple qu’il espère que plusieurs autres suivront, puisqu’il sait qu’il y a des joueurs habiles au sein de ces communautés.

« J’espère que ça deviendra une tendance, parce qu’il y a assez de joueurs talentueux au sein des Premières Nations pour aider bon nombre d’équipes juniors », dit-il. « Je suis honoré d’être le premier au Canada à occuper ce poste particulier spécial, mais j’ai pu profiter de l’aide de plusieurs mentors et de personnes qui m’ont inspiré au hockey. C’est à mon tour de transmettre ce que j’ai appris d’eux. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

emadziya@hockeycanada.ca

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

ssharkey@hockeycanada.ca

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

jknight@hockeycanada.ca

 

Nouvelles récentes
Les plus populaires
Videos
Photos
Coupe TELUS 2024 : lundi 22 avril (ronde préliminaire)
Les Waxers, les Cantonniers et les Buffaloes ont gagné au jour 1 de la Coupe TELUS.
Coupe Esso 2024 : dimanche 21 avril (ronde préliminaire)
Le Storm, les Jr. Oilers et les Lakers ont gagné au jour 1 de la Coupe Esso.
CMF 2024 : CAN 6 – USA 5 (médaille d’or)
Serdachny a marqué à 5 min 16 s de la prolongation pour procurer l’or au Canada.
CMF 2024 : CAN 4 – CZE 0 (demi-finale)
Un but et une passe pour Clark, qui propulse le Canada en finale.
Horaire