2021 iwd andrea skinner

Une voix porteuse

Animée par son amour éternel du hockey, Andrea Skinner a saisi une occasion de forger la prochaine génération au sein du conseil d’administration de Hockey Canada

Jason La Rose
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31 mars 2021
|

La patinoire a pratiquement toujours fait partie de la vie d’Andrea Skinner.

Elle a donné ses premiers coups de patin avec sa sœur jumelle quand elle avait deux ans, s’est initiée à la ringuette à l’âge de six ans, a commencé le hockey à 10 ans, s’est jointe à une équipe d’une école préparatoire à 16 ans, a joué quatre ans au hockey universitaire, a été entraîneuse pendant ses études en droit et a arbitré à certains des plus grands événements de hockey féminin.

Aujourd’hui âgée de 36 ans, Skinner, originaire de Markham, en Ontario, a réalisé son plus grand coup d’éclat. Elle est devenue la plus jeune membre du conseil d’administration revampé de Hockey Canada, un rôle qu’elle entreprend avec un enthousiasme bien senti.

« Pour moi, c’est une autre façon de redonner au sport qui a occupé une si grande importance dans ma vie », confie-t-elle. « La mission de Hockey Canada est de diriger, développer et promouvoir des expériences enrichissantes au hockey. J’y crois profondément. Avec mon expérience en tant que sportive et chef de file, mon éthique de travail et mes capacités de prise de décision, je pense que je peux avoir une voix porteuse à la table du conseil. »

Son histoire a commencé comme celle de plusieurs au pays – par la famille.

La famille Skinner compte huit personnes. Andrea et Jennifer sont les aînés des six enfants d’Andy et d’Elisabeth. Erica, Ben, Jeff et Jillian complètent le clan. Le hockey était beaucoup plus qu’un jeu pour eux; Skinner affirme que ce sport « est au cœur de leur culture » et que les matchs et les entraînements ont fait partie des activités familiales.

« Le hockey nous a permis de partager des repas ensemble », raconte-t-elle. « Il nous a fait essayer des machines distributrices et des casse-croûtes, ainsi que jouer au minihockey dans les corridors des arénas de partout dans la province. Mon père nous a construit une patinoire dans la cour arrière et nous y avons passé tellement de temps durant les hivers. »

Le hockey a été bon pour la famille. Andrea a réalisé de beaux exploits, mais Jennifer et Jillian ont également suivi les pas d’Andrea vers la NCAA, Erica et Ben ont joué au hockey dans les rangs universitaires, sans oublier que Jeff dispute sa 11e saison dans la LNH et qu’il a participé à plusieurs tournois internationaux.

Après un bref passage dans le monde de la ringuette, Skinner a fait une incursion au hockey féminin tandis que ce sport était en pleine éclosion en Ontario au début des années 1990, alimentée par le succès de l’équipe nationale féminine du Canada au Championnat mondial féminin 1990 de l’IIHF à Ottawa.

Bien que cette première expérience ait été quelque peu maladroite – « J’essayais de taper ce petit disque noir et c’était tellement différent d’un bâton et d’un anneau de ringuette », explique-t-elle – le hockey est rapidement devenu une passion.

Néanmoins, elle n’était pas passionnée uniquement par le hockey. Skinner était une athlète multisports accomplie qui avait fracassé le record national de son groupe d’âge lors d’une épreuve de 100 m dos crawlé en natation et porté les couleurs d’Équipe Ontario au soccer. Grâce à ses aptitudes sportives, elle a obtenu une bourse d’études de l’école préparatoire Choate Rosemary Hall, à Wallingford, au Connecticut, puis de l’Université Cornell.

« Elle était une vraie de vraie meneuse, mais une meneuse silencieuse », lance Melody Davidson, la légendaire entraîneuse au hockey féminin qui a dirigé Skinner à Cornell lors de ses trois premières saisons, de 2002 à 2005. « J’appréciais simplement sa présence. Elle était calme, très analytique, c’était facile de jaser avec elle et un plaisir de la diriger. »

C’est à Cornell (où elle a été capitaine à sa quatrième année) que Skinner a peaufiné ses aptitudes en service communautaire, faisant du bénévolat au sein du programme Big Sister Little Sister et aidant à promouvoir l’implication communautaire auprès des étudiants-athlètes dans le cadre d’une compétition qu’elle a lancée à son université.

La fin de sa carrière de joueuse a coïncidé avec l’obtention de son diplôme de Cornell. Cependant, elle était loin d’en avoir fini avec le hockey. Après s’être inscrite à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, elle s’est jointe au personnel des entraîneurs de l’équipe de hockey féminin et a commencé à arbitrer.

« C’était pour moi une manière de rester impliquée au hockey, de redonner, de faire un peu d’argent pendant mes études en droit et de me changer les idées pendant un certain temps », raconte Skinner à propos de son expérience dans l’uniforme zébré. « Quand j’ai commencé, je me disais que j’aurais dû le faire avant. J’aurais probablement été une meilleure joueuse et entraîneuse. L’arbitrage peut tellement aider à forger un caractère. »

Elle est rapidement devenue l’une des meilleures officielles de l’Ontario; elle a été affectée entre autres à la Coupe Clarkson et à la Coupe Esso en tant qu’arbitre et au Championnat national U SPORTS et au Championnat national féminin des moins de 18 ans dans le rôle de juge de lignes.

Avec toutes ses expériences de joueuse, d’entraîneuse et d’officielle, il est naturel que Skinner veuille redonner au hockey.

« Le hockey a été enrichissant à tant de niveaux », lance-t-elle. « C’est un sport d’équipe, mais la performance individuelle dans le contexte collectif est cruciale. C’est quelque chose qui m’a été inculqué très jeune. J’ai appris l’importance d’une structure et des règles dès un jeune âge. Ce sport m’a enseigné comment faire face à une blessure, à une déception et à l’adversité, comment composer avec la victoire et la défaite, avec le succès et l’échec. Ce sont des choses qui sont tellement importantes dans la vie. »

Aujourd'hui, elle est une associée chez Aird & Berlis S.E.N.C.R.L., un cabinet d’avocats à Toronto. Elle travaille avec le groupe de planificateurs de l'utilisation des sols et d’urbanistes du cabinet et est la présidente du comité de diversité et d’inclusion.

« Le droit est une industrie de service, et j’ai toujours eu à cœur de servir ma collectivité », répond Skinner au sujet de ce qui l’a motivée à devenir avocate. « J’aime la pensée critique, la capacité à composer avec une forte pression et la prise de décisions qui sont nécessaires à la pratique du métier d’avocat. »

Ces aptitudes lui seront utiles à la table du conseil d’administration de Hockey Canada.

« Elle est bien avisée », exprime Davidson. « Elle a toujours cette capacité de voir les choses de différents points de vue, et c’est rare qu’elle n’ouvre pas ses horizons. Je pense que c’est toujours une belle aptitude à posséder quand on siège à un conseil d’administration ou qu’on fait partie d’une grande équipe de décideurs. »

Lorsque le conseil d’administration s’est donné comme nouveau mandat d’élire au moins deux femmes, Skinner a sauté sur l’occasion lorsque la période des mises en candidature s’est ouverte l’an dernier.

En novembre, Leanne Standryk, Mary Anne Veroba et elle sont devenues seulement les deuxième, troisième et quatrième femmes à obtenir un poste au sein du CA de Hockey Canada. (Karen Phibbs avait été la première, y siégeant de 2013 à 2015.)

« Le conseil d’administration devrait être le reflet de notre société, des gens qui participent à notre sport et de ceux qui devraient bénéficier d’une chance égale de participer », indique Skinner. « Pour moi, la diversité n’est pas qu’une histoire de quotas et de nombres. Quand je pense à la diversité, j’y vois la diversité des pensées, des expériences et des styles de leadership. Ces choses ne peuvent être sous-estimées en ce qui a trait à leur capacité à influencer le hockey et à remettre en question les réflexions, à éliminer les obstacles, à repenser les normes et les attentes et à vaincre les préjugés et les inégalités. C’est le genre de choses à laquelle n’importe quelle organisation doit aspirer. »

Bien que la saison 2020-2021 ait présenté son lot de défis en raison de la pandémie de COVID-19 qui a affecté le hockey sur tous les fronts aux quatre coins du pays, Skinner est enthousiaste par rapport à l’avenir de ce sport dans un contexte de nouvelle normalité.

« La première étape est de faire un retour sur les patinoires et de renouer avec ce sport que nous adorons tant », dit-elle.

« En fin de compte, le hockey demeure le même sport que nous avons toujours connu. Je pense que son essor consistera à permettre à davantage de gens d’avoir l’occasion de jouer de la façon qui leur convient le mieux. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

emadziya@hockeycanada.ca

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

ssharkey@hockeycanada.ca

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

jknight@hockeycanada.ca

 

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