2021 oohic bill hay

Un grand homme

Du hockey universitaire à l’industrie pétrolière et gazière en passant par la LNH et le Temple de la renommée du hockey, personne n’a suivi un parcours sur et hors glace comme Bill Hay

Paul Edmonds
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13 juin 2021
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De toutes les habiletés démontrées par Bill Hay au fil de sa carrière au hockey, c’est sa vision sur la patinoire comme à l’extérieur de celle-ci qui l’a distingué de ses homologues.

Sa vision globale du hockey a continué de lui servir après un parcours remarquable dans la Ligue nationale de hockey (LNH), quand il a entrepris une carrière dans les sphères administratives du hockey amateur.

Son apport au hockey canadien est incommensurable, profond et perpétuel.

Peu de gens peuvent se targuer d’avoir une feuille de route aussi garnie : des expériences de joueur au hockey junior majeur, au hockey universitaire et dans la LNH ont précédé une variété de tâches dans des postes de direction qui ont contribué à l’amélioration de ce sport.

C’est grâce à son histoire unique et remarquable qu’il a eu l’honneur d’être nommé à l’Ordre du hockey au Canada en 2021, aux côtés d’Angela James et de Kevin Lowe.

« C’est un grand homme », lance l’ancien président de Hockey Canada, Murray Costello, qui a reçu ce même honneur en 2017. « À mon avis, l’Ordre a été conçu pour des gens comme Bill Hay. »

Né à Saskatoon, Hay a grandi à Regina. Il a passé sa vie à graviter dans le monde du hockey.

Au cours de sa carrière de joueur, il a notamment porté l’uniforme des Pats de Regina pendant deux saisons avant un séjour de trois ans dans la NCAA avec les Tigers du Collège du Colorado, où il a remporté un championnat national en 1957.

Son parcours vers les Tigers pour poursuivre ses études et sa carrière au hockey est fascinant. Il a fait de l’autostop de Regina à Colorado Springs et s’est présenté à l’équipe de hockey de l’établissement avec quelques vêtements, un peu d’argent et son équipement.

L’homme de 85 ans se remémore cette époque de sa vie, qui, selon ses dires, a été marquée par la jeunesse et l’imprévisible.

Cependant, ce moment lui a évidemment été salutaire. En plus d’avoir eu l’honneur d’être nommé à l’équipe des étoiles et à l’équipe des étoiles américaines lors de ses deux dernières saisons et d’avoir remporté un titre national, il a obtenu un diplôme en géologie et est retourné au Canada pour amorcer sa carrière professionnelle avec les Stampeders de Calgary dans la Ligue de hockey de l’Ouest – une ligue professionnelle senior – en 1958-1959.

À l’époque, ses droits dans la LNH étaient la propriété des Canadiens de Montréal, mais ils ont été vendus aux Blackhawks de Chicago pour la somme de 25 000 $. Hay a remporté le trophée commémoratif Calder remis à la Recrue de l’année en 1959-1960, à sa première de huit brillantes saisons dans la LNH.

À Chicago, il a gagné la coupe Stanley en 1960-1961. Il a formé un trio avec Murray Balfour et Bobby Hull et forgé des relations avec d’autres coéquipiers, dont Glenn Hall et Ab McDonald, ainsi qu’une amitié avec Gordie Howe.

Bien que la plupart des gens au Canada présumeraient que l’émotion de soulever la coupe Stanley soit le moment le plus mémorable d’une carrière au hockey, Hay n’est pas du même avis.

« Ces trophées sont superbes, mais le fait saillant de mon parcours au hockey a été de devenir le premier joueur diplômé de la NCAA à jouer dans la LNH », soutient Hay.

« En accomplissant ce fait d’armes, je pense que j’ai contribué à ce que les dépisteurs ajoutent cette ligue à leur liste de circuits à épier pour repérer des joueurs de talent. J’ai en quelque sorte créé un précédent, et d’autres ont suivi mes traces. »

Après avoir pris sa retraite en 1967, fort d’une récolte de 113 buts et 386 points en 506 matchs, Hay est retourné à Calgary et a entrepris une carrière dans l’industrie pétrolière et gazière, dirigeant des installations de forage pétrolier partout dans le monde pour la société Bow Valley Industries.

C’est là que son autre carrière au hockey, à titre d’administrateur, a pris son envol. Il n’était pas étranger au domaine, car son père Charles avait été le premier président de Hockey Canada en 1969. Il a aidé à négocier avec succès les arrangements nécessaires à la tenue de la Série du siècle de 1972, qui a opposé le Canada à l’Union soviétique.

Tandis qu’il travaillait pour Daryl « Doc » Seaman au sein de la société Bow Valley Industries, l’une des plus grandes compagnies de ce type au Canada à l’époque, Hay a aidé à organiser une réunion entre Seaman et le président de la LNH John Ziegler pour amorcer le processus de relocalisation des Flames d’Atlanta à Calgary.

Seaman, avec d’autres personnes comme Harley Hotchkiss, est devenu membre d’un groupe de propriétaires qui ont financé le déménagement de l’équipe en sol albertain en 1980. Plus tard, de 1991 à 1995, Hay a été le président et chef de la direction du club.

En 1980, il s’est aussi joint au comité de sélection du Temple de la renommée du hockey, dont il a fait partie jusqu’en 1997. Lui et son père ont été intronisés à ce précieux Temple, formant l’un des rares duos père-fils qui y ont été admis.

Au fil des ans, Hay a aussi contribué au volet administratif de ce sport à titre de président de Hockey Canada et de président du conseil d’administration du Temple de la renommée du hockey, participant aussi à plusieurs initiatives de philanthropie pour l’avancement du hockey au pays.

« En comparaison avec la plupart de gens à qui j’ai eu affaire au fil des ans, il a vraiment un désir d’améliorer le hockey canadien dans son ensemble pour les jeunes joueurs », raconte Costello.

« Il voulait trouver un moyen de faire progresser notre système de développement. Peu importe ce que Bill faisait, cet élément était toujours au sommet de ses priorités. »

Et bien que cette période de bénévolat ait pu paraître occupée et même surchargée, Hay affirme que tout ce temps a été plus gratifiant que laborieux pour lui, surtout avec le soutien qu’il a eu de sa femme Nancy, leurs trois enfants et leurs familles au fil des années.

« J’ai foncé et trouvé le temps pour tout ça », exprime-t-il. « J’ai appris beaucoup du hockey et des dirigeants de ce sport. L’une des belles choses du hockey, c’est à quel point il y a des personnes remarquables qui s’y impliquent. »

Au fil de ses accomplissements au hockey, il y a probablement un autre moment marquant de la carrière de Hay et de sa vaste liste de contributions.

Selon Costello, son influence et son implication dans la fusion de l’Association canadienne de hockey amateur et de Hockey Canada en 1998 ont joué un rôle monumental pour l’avancement du hockey. Elles ont contribué au développement du hockey partout au pays, de l’échelle locale jusqu’aux programmes de l’élite, comme le Programme d’excellence.

« La fusion n’aurait jamais été possible sans l’intervention de Bill Hay », explique Costello. « Il a été un chef de file exemplaire et une personne remarquable partout il a passé… et il a toujours voulu faire une différence dans le monde du hockey. »

Costello ajoute que les apports de Hay au hockey canadien pendant des décennies, au fil de ses deux carrières notoires au lien inhabituel, ont été extraordinaires et uniques.

« La plupart des gens qui contribuent à notre sport le font soit en prêchant par l’exemple au moyen de leur jeu, soit en revenant dans un rôle d’administrateur bénévole de premier plan. Bill y a contribué des deux façons. »

En se remémorant sa carrière, Hay raconte qu’il a « savouré chaque minute », et qu’il est honoré d’avoir fait une différence dans le développement du hockey partout au pays, surtout en ce qui a trait à la formation et au développement des jeunes enfants.

« Je suis vraiment touché », dit-il à propos de l’honneur d’être admis à l’Ordre. « Cet honneur est tout aussi gratifiant que n’importe quel autre honneur que j’ai reçu, parce qu’il témoigne de ce que j’ai accompli. »

À ce jour, Hay s’implique encore auprès de Hockey Canada. Il sert de mentor à plusieurs membres de la direction et il offre un appui de taille au programme de stages pour futurs chefs de file Bill Hay, une initiative qu’il a lancée il y a quelques années.

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

emadziya@hockeycanada.ca

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

ssharkey@hockeycanada.ca

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

jknight@hockeycanada.ca

 

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