Les rivalités fraternelles n'ont jamais été un problème pour Connor et
Maggie MacEachern, mais c'est possible qu'il y ait eu quelques coups de
bâton pendant des compétitions de minihockey ou des matchs à un
contre un.
« Nous avons toujours été compétitifs », avoue Connor. « Nous avions tout
le temps des affrontements dans l'entrée ou dans le sous-sol quand nous
étions petits. Nous étions toujours assez actifs avec nos bâtons, mais nous
trouvions quand même le moyen de nous entendre. »
Tout au long de leur enfance à Brooklin, en Ontario, les jeunes MacEachern,
qui ont deux ans de différence, aimaient les sports, mais c'est le hockey
qui les inspirait le plus.
Connor a commencé à jouer quand il avait cinq ans, et Maggie a mis peu de
temps à en faire autant, puisqu'elle cherchait constamment à imiter Connor
en grandissant.
« Je voulais toujours faire comme lui. J'étais souvent à l'aréna quand
j'étais petite, soit pour faire du patinage artistique, soit pour le voir
jouer », dit Maggie. « Il a été mon plus grand modèle, donc jouer au hockey
me semblait être l'étape suivante pour suivre ses traces. Connor m'a
influencée, et c'est en partie grâce à lui si j'ai fait tout ce chemin au
hockey. »
Leur amour du hockey leur a permis de se rapprocher tout au long de leur
enfance, et cette relation a aujourd'hui de belles retombées.
Connor, qui a 18 ans, est un avant pour les Cougars de Cobourg dans la
Ligue de hockey junior de l’Ontario. Après une saison 2016-2017 couronnée
de succès avec les Cougars, notamment grâce à une conquête de la Coupe RBC,
le Championnat national junior A du Canada, à domicile au printemps
dernier, il a obtenu un poste au sein d'Équipe Canada Est pour le Défi
mondial junior A 2017.
« C'était incroyable de le voir atteindre un objectif pour lequel il avait
travaillé si fort », affirme Maggie.
Maggie, une défenseure âgée de 16 ans, a été la première de la famille à
jouer sur la scène internationale lorsqu'elle a fait partie de l'équipe
nationale féminine des moins de 18 ans du Canada dans le cadre d'une série
de trois matchs contre les États-Unis en août.
Elle a elle-même remporté un titre national, avec Ontario Rouge au
Championnat national féminin des moins de 18 ans 2017 au début du mois de
novembre, et elle ira au Championnat mondial féminin des M18 2017 de l’IIHF
en Russie peu de temps après Noël.
« Le fait de la voir vivre cette expérience m'aide dans mon propre parcours
que je vis actuellement », soutient Connor. « Quand j'ai été nommé à Canada
Est, je me suis tourné vers elle comme source d'inspiration afin de savoir
comment représenter mon pays et servir de modèle pour mes coéquipiers et ma
communauté. »
Maggie, quant à elle, donne le mérite à Connor pour certains aspects de son
développement sur glace et hors glace dans ses efforts pour devenir plus
forte et plus rapide.
« Il m'a encouragée à travailler sur mon tir, qui fait partie de mes atouts
maintenant, selon moi », explique-t-elle. « Nous nous entraînons ensemble
l'été, et j'essaie toujours d'être aussi vite et aussi forte que lui. »
Ce tir fait sourire Connor lorsqu'il parle de tout ce que sa sœur a
accompli.
« C'est moi qui lui ai montré comment faire un tir frappé – elle le fait
mieux que moi maintenant », dit Connor. « Nous nous entraidons l'un
l'autre, donc c'est facile de partager des choses avec Maggie. C'est une
personne et une joueuse exceptionnelle. J'adore la voir jouer. »
Connor vit toujours à la maison et fait le trajet d'une heure qui le sépare
de Cobourg, ce qui lui permet d'aller voir les matchs de Maggie lorsqu'il
n'est pas au travail. Il passe aussi la prendre à l'école presque tous les
jours, en plus d'aller la reconduire à ses entraînements.
« Il est un grand frère remarquable. Il me demande toujours si tout va bien
à l'école et au hockey et si j'ai besoin d'aide », affirme Maggie. « Il est
un bon élève, donc je suis prête à écouter ses commentaires, tant en ce qui
a trait au hockey qu'à l'école. »
Il ne manque pas d’action au domicile des MacEachern par les temps qui
courent, et les parents font de leur mieux pour assister aux matchs et aux
entraînements de Maggie et de Connor.
« Entre mes activités et celle de mon frère, ils ne savent plus trop où
donner de la tête, mais ils aiment nous regarder », raconte Maggie. « Ma
mère et moi regardons Connor à Truro en ligne, parce que je dois être ici
pour l'école et mes matchs. »
Les déplacements deviendront plus complexes en 2019, lorsque les deux se
trouveront au sud de la frontière pour poursuivre leur carrière – Connor
s'est engagé à fréquenter l'Université Robert-Morris à Pittsburgh, en
Pennsylvanie, tandis que Maggie ira à l'Université Colgate, à Hamilton,
dans l'État de New York.
Les deux seront dans des États différents, mais le lien qu'ils ont
maintenant restera tout aussi fort pendant que chacun poursuit ses rêves.
« Nous allons partir tous deux la même année, ce qui sera difficile »,
estime Maggie. « Mais, nous nous adapterons et nous nous appuierons
entièrement dans nos quêtes pour atteindre nos objectifs. »
Pour l'instant, toutefois, Connor et Maggie prennent plaisir à pratiquer le
sport qui leur a permis de se rapprocher.
« C'est un rêve devenu réalité », dit Maggie au sujet de sa présence au
sein d'Équipe Canada. « Nous avons tous deux travaillé si fort pour ça,
donc c'est un sentiment incroyable de voir ce rêve se réaliser. Nous sommes
contents, mais nous évitons d'être complaisants envers notre situation.
Nous voulons chacun offrir de belles performances pour notre pays. Nous
sommes tellement fiers de représenter le Canada. »